jeudi 10 mars 2011

MINAHOUET II


Type : Yawl, cotre à tapecul,cotre
Gréement : chaque mât en une seule partie  (à pible) ;  voile à corne sur le grand mât  ;  un foc,  une trinquette.Tapecul à gui orientable, sans queue de malet.Ce tapecul était peu utilisé et a récemment été remplacé par un très petit mât, faisant du bateau un simple cotre



Matériaux : Coque et pont en bois ; mâts en bois.
Date et lieu de lancement : 1912  à Saint-Georges de Didonne, près de Royan (Charente Maritime) ; chantier Garaud.
Autres noms  : ?
Utilisation initiale : bateau pilote
Dernière nationalité connue : française.
Dernier port d'attache connu : Pont-Aven (Finistère), quartier maritime de Concarneau.
Dernière utilisation connue : Voilier associatif de croisière et de promenade .

Signification du nom : Minahouet : c'est un petit outil en bois dur utilisé pour fourrer les cordages. Par erreur, on croit souvent que c'est un outil de calfat. C'est pourquoi on surnomme ainsi les habitants de Locmiquélic, port situé sur la rade de Lorient, en face de la grande ville. En effet, beaucoup d'hommes de la commune étaient calfats à l'arsenal de Lorient. Ce nom est-il celui d'origine du bateau, ou lui a-t-il été donné quand il est devenu lorientais ?

Longueur hors-tout :  21 m
Longueur de la coque : 15,1 m
Longueur à la flottaison : 11,9 m 
Largeur maximale : 4 m
Tirant d'eau maximal : 1,8 m
Tirant d'air : 18 m
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure : 160 m² 

État : restauré. 

Avant : étrave presque verticale, un peu arrondie ; long bout-dehors.

Arrière :  voûte et tableau très élancés ; pas de queue de malet ; barre franche devant le mât de tapecul.
Coque : blanche.

Superstructures : descente, claire-voie 
      Le  Minahouet a  été construit en 1912 à Saint-Georges de Didonne, près de Royan, pour servir au pilotage dans l'estuaire de la Gironde. c'est le dernier bateau de ce type qui a été construit. En fait, il a servi de pilote en Loire. Après la guerre, en 1919, il a été transformé en yacht ; Durant la deuxième guerre, il est réquisitionné pour la pêche, puis pour servir de dragueur de mines. Au début des années 1960, il a été utilisé, à Lorient, comme voilier école puis abandonné en 1965. Faute de moyens, les propriétaires qui se succèdent ensuite ne parviennent pas à le restaurer et le Minahouet continue à pourrir, à Royan, jusqu'en 1992. C'est alors qu'une association, "Voiles d'Iroise", fondée par Jack Briois, lance sa reconstruction, qui a duré jusqu'en 2007. Elle a surtout eu lieu à Meslan (dans le Morbihan, assez loin de la mer)
     Depuis, le voilier est basé à Pont-Aven, la cité des peintres du Finistère-Sud, où il côtoyait La Belle Angèle (maintenant disparue, hélas) et d'autres voiliers traditionnels.
    Minahouet II a été immatriculé LO 289 015, mais la coque ne porte pas le numéro, comme c'est le cas pour la plupart des yachts. Il a été classé bateau d'intérêt patrimonial et est maintenant monument historique. 
 
        Son propriétaire désirait s'en séparer lorsque la Belle Angèle a fait naufrage à la sortie de l'Aber Wrac'h, lors d'un convoyage entre Saint-Malo et Pont-Aven. L'association qui gérait le chasse-marée a donc décidé d'acheter le Minahouet, même si ce n'est pas vraiment le même type de bateau. L'été, il fréquente les rassemblements de voiliers et propose des sorties en Bretagne sud et vers le golfe de Gascogne. Les participants ne sont pas considérés comme des passagers, mais comme des membres de l'équipage ; ils doivent adhérer à l'association et participer aux frais.
 
Minahouet II à la Semaine du Golfe du Morbihan 2023
 






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