mercredi 23 février 2011

FÉE DE L'AULNE


Type : Ancienne gabare gréée en dundée. 



 
Durant quelques années, on a pu voir "La fée" peinte ainsi en gris

Gréement : bateau complètement dégréé.


Matériaux : Coque et pont en bois  .

Date et lieu de lancement : 1958 au chantier Keraudren à Camaret (Finistère)
Autres noms : 
Utilisation initiale :  bateau de transport (borneur), sablier : gabare.
Dernière nationalité connue : française.
Dernier port d'attache connu :Brest
Dernière utilisation connue : Expositions, spectacles .

   Signification du nom : Fée de l'Aulne : L'Aulne est le plus grand fleuve côtier qui débouche dans la rade de Brest. Châteaulin est le dernier point accessible aux bateaux de mer (le port est situé un peu en aval de la ville, vers Port-Launay). Vu les parages où la gabare naviguait, elle avait besoin des talents d'une fée pour s'y retrouver...
    
Longueur hors-tout :  22,7 m
Longueur de la coque : 22,7 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 7,9 m
Tirant d'eau maximal : 1,5 m
Tirant d'air :    m
Déplacement :  200 t.
Surface maxi de voilure : 0
État : plusieurs fois  restauré. 

Avant : étrave faiblement inclinée ;  pas de bout dehors. nom écrit sur chaque bord.
Arrière :  tableau peu incliné.
Coque : gris foncé, liston vert ; naguère, la coque était blanche, avec un liston rouge.

Superstructures :  volumineuse passerelle grise à sommet blanc à l'arrière

 
   La Fée de l'Aulne est une ancienne gabare de la mer d'Iroise, la dernière construite en bois. D'abord sablier de la rade de Brest jusqu'en 1975, c'est le dernier bateau de ce genre à avoir servi de caboteur. : "La Fée" n'a été retirée du service qu'en 2000, soit 25 ans à ravitailler journellement les îles d'Ouessant et de Molène, et fréquemment celle de Sein, au titre du service public du département du Finistère. La gabare transportait toutes sortes de matériaux lourds, notamment les matériaux de construction ; elle rapportait les ordures sur le continent. Une vraie bête de somme, solide et sûre, mais pas trop rapide au moteur ; encore moins à la voile : on ne peut pas dire qu'elle ait été surtoilée au début ; les voiles n'ont été utilisées que pendant les premières années ; par la suite, seuls les focs et le tapecul était encore hissés ; le gui de grand-voile a été remplacé par un mât de charge. A lège, le tirant d'eau ne dépasse pas 1,5 m mais, lorsque la gabare était chargée de sable, le pont était au ras de l'eau.
   En 2000, la Fée de l'Aulne a été remplacée, pour le ravitaillement des îles, par le navire à moteur plus moderne Enez Molenez (le nom breton de l'ile Molène).
    Des amateurs de bateaux traditionnels n'ont pas voulu que la Fée de l'Aulne subisse le même sort que la plupart des bateaux en bois d'après 1945 : après l'avoir fait classer monument historique, ils l'ont restaurée. L'immense cale n'a pas été aménagée pour la croisière ; elle sert de salle d'exposition itinérante, et peut servir à des concerts. Le pont peut également être adapté en scène pour des concerts et des spectacles, notamment lors des fêtes maritimes. Le gréement a été entièrement retiré et la coque blanche a été repeinte en gris.Le bateau étant peu chargé, son franc-bord est élevé, ce qui lui donne un aspect massif (accentué par l'absence de gréement).
     Récemment, de nouveaux travaux ont eu lieu, afin que la Fée de l'Aulne retrouve son aspect d'origine  le 13 juillet, aux Tonnerres de Brest 2012. Et, depuis Temps-Fête de Douarnenez en 2014, la Fée de l"Aulne navigue sous voiles.

   

ANDRÉ-YVETTE

Type : Dundée, cotre à tapecul.
 
 

A Douarnenez en 2022

 

anciennes couleurs de coque


Gréement : Les 2 mâts en 1 seule partie (à pible) ; voile à corne chacun des  2 mâts  ; flèche sur le grand mât seulement  ;  un foc, une trinquette. 

Matériaux : Coque et pont en bois  ; mâts en bois .

Date et lieu de lancement : Juillet 1936 à Camaret (Finistère)
Autres noms : aucun
Utilisation initiale :  bateau de transport (borneur), sablier : gabare.
Dernière nationalité connue : française.
Dernier port d'attache connu : Locmiquélic (rade de Lorient) ; immatriculé à Brest
Dernière utilisation connue : Voilier école, de croisière et de promenade .

   Signification du nom : André - Yvette : ce sont les prénoms des 2 premiers enfants du  propriétaire qui a fait construire la gabare, monsieur Quéméneur.
    
Longueur hors-tout :  25 m
Longueur de la coque : 17,5 m
Longueur à la flottaison : 14 m 
Largeur maximale : 5,8 m
Tirant d'eau maximal : 2 m
Tirant d'air :   22 m
Déplacement :  60 t.
Surface maxi de voilure : 178
État : plusieurs fois  restauré. 

Avant : étrave faiblement inclinée ;  bout dehors. nom écrit sur chaque bord, sur fond jaune.

Arrière :  tableau incliné.

Coque :  bleu clair,  pavois bleu foncé, liston rouge. Naguère, la coque était noire (avant 2006).

Superstructures :  discrètes (panneaux, descentes)
 
   André - Yvette est une ancienne gabare de la mer d'Iroise.  Construite à Camaret avant la guerre (contrairement aux 2 autres gabares qui naviguent à la voile aujourd'hui, Fleur de Lampaul et Notre-Dame de Rumengol), elle avait Lampaul-Plouarzel comme port d'attache.  Elle a  transporté, notamment vers Brest, des pierres de construction, du sable, du maërl.  De 1964 à 1974, elle a ravitaillé les îles de Molène, Ouessant et  Sein. Elle a également transporté du goémon séché pour les usines à soude.
    Les gabares de ce type étaient des navires capables de naviguer en haute mer : on peut les comparer aux barges anglaises de la Tamise ou aux barges néerlandaises. Il ne faut pas les confondre avec les gabares de fleuves, chalands à fond plat incapables d'affronter une mer formée. 

      En 1975, André-Yvette a été restaurée et transformée en bateau de plaisance  au chantier Péron, à Camaret. A nouveau en mauvais état, elle a été rachetée en 1987 par une association d'aide à la réinsertion des jeunes : les PEP (pupilles de l'enseignement public). Cette association l'a restaurée, puis a organisé des stages de navigation à son bord : séjours "de rupture" pour jeunes en difficulté, sorties pour handicapés et également classes de découverte.
    André-Yvette fréquente la plupart des rassemblements de voiliers traditionnels bretons, notamment Brest, Douarnenez et le golfe du Morbihan.
     En 2011, la gabare  a été remise à l'eau après une grande restauration au chantier Bernard de Saint-Vaast la Hougue, qui a aussi restauré Fleur de Lampaul et effectué une partie des travaux sur Marité. André-Yvette a de nouveau été restaurée et a repris ses navigations. Présente à Douarnenez Temps fête 2002 et annoncée à la Semaine du Golfe du Morbihan 2023.

NOTRE-DAME DE RUMENGOL


Type : Dundée.


Gréement : Les 2 mâts en 1 seule partie (à pible) ; voile à corne chacun des  2 mâts  ; flèche sur le grand mât seulement  ;  un foc, une trinquette.

Matériaux : Coque et pont en bois  ; mâts en bois .

Date et lieu de lancement : 1945 au chantier Keraudren à Camaret (Finistère)
Autres noms : 
Utilisation initiale :  bateau de transport (caboteur, puis borneur), sablier : gabare.
Dernière nationalité connue : française.
Dernier port d'attache connu : Brest.
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade .

   Signification du nom : Notre-Dame de Rumengol : est une superbe chapelle de la commune du Faou (près de la rade de Brest) où a lieu chaque année un des pardons les plus fréquentés de Bretagne (le jour de la Trinité)
    
Longueur hors-tout :  28,5 m
Longueur de la coque : 21,7 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 6,5 m
Tirant d'eau maximal :  m
Tirant d'air :   m
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure : 200
État : plusieurs fois  restauré. 

Avant : étrave faiblement inclinée ;  bout dehors.
Arrière :  tableau incliné.
Coque :  noire,  pavois bleu clair.


Superstructures :  importante timonerie verte autour du mât de tapecul

 
   Notre-Dame de Rumengol est une ancienne gabare. Son port d'attache était L'Hôpital-Camfrout, en rade de Brest. Elle a d'abord fait du cabotage,  transportant des billes de bois, (son premier propriétaire était exploitant forestier), allant jusqu'à chercher du vin en Algérie ou exportant des primeurs, notamment des oignons, en Angleterre. Elle a aussi transporté du sel de Noirmoutier. Puis elle a continué comme sablier : c'est comme cela qu'ont terminé la plupart des gabares. Le sable et le maërl, prélevé à l'entrée de la rade de brest, était déchargé à Brest, à Châteaulin ou à Landerneau. Le pont du bateau chargé était au ras de l'eau.
    Les gabares de ce type étaient des navires capables d'affronter la haute mer : on peut les compare aux barges anglaises de la Tamise ou aux barges néerlandaises. Il ne faut pas les confondre avec les gabares de fleuves, chalands à fond plat incapables d'affronter une mer formée. 

    Comme Fleur de Lampaul, Notre-Dame de Rumengol est une rescapée : rachetée, en 1980, par l'association "An Test" ("le témoin"), qui possède aussi la Bergère de Domrémy, elle a été restaurée. Elle a navigué comme voilier école et comme voilier de plaisance à passagers. Classée monument historique en 1990, la gabare a, de nouveau, été restaurée 
à fond en 1996. Son lancement, sur une rampe, la remise en place de son gréement puis le transport de fruits et de légumes de Brest à Douarnenez (avec chargement et déchargement par charrettes à chevaux) ont été parmi les points forts des fêtes de Brest 1996, comme l'avait été la mise à l'eau de la Recouvrance en 1992. 
     Depuis, "la Rumengol", comme on l'appelle familièrement, continue à promener de passagers en rade de Brest et en mer d'Iroise, et fréquente les rassemblements bretons de voiliers traditionnels. Sa présence est annoncée à la prochaine semaine du Golfe du Morbihan (mimai 013)
      L'équipage comprend 3 membres et peut accueillir 11 passagers en croisière, 27 personnes en sorties de la journée et 80 personnes pour les réceptions à quai.

mardi 22 février 2011

CARMELAN (FN66)

Type : Ketch à voiles à corne.

Gréement : Le grand mât en  2 parties le mât d'artimon en 1 seule partie (mât à pible) ; voile à corne chacun des  2 mâts  ; flèche sur le grand mât seulement  ; 2 focs, une trinquette. remarquer la grand voile plus étroite que celle des dundées, alors que le mât arrière (ou mât d'artimon) est plus haut et peut porter un flèche.

Matériaux : Coque et pont en bois (chêne)  ; mâts en bois.

Date et lieu de lancement : 1899 au chantier Hjørne et Jacobsen, à Frederikshaven au Danemark.
Autres noms : Kristian, Ene
Utilisation initiale :  bateau de pêche danois.
Dernière nationalité connue : allemande.
Dernier port d'attache connu : Flensburg.
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade.

   Signification du nom : Carmelan ?

    
Longueur hors-tout :  26 m
Longueur de la coque : 19 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 4,8 m
Tirant d'eau maximal : 2,5 m
Tirant d'air :  24,8 m
Déplacement : 38 t.
Surface maxi de voilure : 312 m² 

État : restauré, bien entretenu. 

Avant : étrave presque verticale, convexe ;  bout dehors
 
 

Arrière :  voûte ; barre à roue.
 
Coque : blanche ; ligne rouge au-dessus du liston.


Superstructures : discrètes : roufs bas, descentes, claire-voie, tortue de la barre.

 
Carmelan  est un ancien bateau de pêche hauturière en mer du Nord. lancé en 1927 au Danemark  ; il a pratiqué la pêche en mer du Nord, et en Atlantique jusqu'au Groenland, jusqu'en 197O. Nommé Christian, il a été rebaptisé Ene en 1957. les Allemands qualifient ce type de bateau de HaiKutter. On parle parfois aussi de galéasse de pêche.
    Acheté par des Allemands de Rendsburg en 1978, le bateau a été restauré, transformé en bateau de croisière et rebaptisé Carmelan. Il a cependant gardé son numéro de voile, FN 66 (FN pour Frederikshafen), en souvenir de son origine danoise. Ce numéro est aussi inscrit sur la roue de la barre.
    Utilisé d'abord comme voilier école pour jeunes, le ketch peut aussi être affrété comme charter et peut s'éloigner notablement de son port d'attache, Flensburg ; à Brest et à Douarnenez en 2004, par exemple. Il peut embarquer 20 personnes en croisière et 30 en sortie de la journée.
     Ancien voilier de travail, Carmelan a l'élégance d'un yacht. On remarquera une forte ressemblance avec Jens Krogh, de 28 ans son aîné ; mais Carmelan a des mâts plus hauts et est plus toilé.