mercredi 17 février 2016

CALA MILLOR

Type : Brick - Goélette.
  
 

Gréement : Mâts en 2  parties ; 3 voiles carrées sur le mât de misaine ; 4 focs,  une trinquette ;  grand-voile à corne et flèche sur le grand mât ; 4 voiles d'étai entre les 2 mâts
Matériaux : Coque et pont en bois.
Date et lieu de lancement : 1952 aux Astilleros Naviera Mllorquina, à Palma de Majorque.  
Autres noms : Cala Milló, Antonio Matutes, Outlaw, Jola
Utilisation initiale : goélette de cabotage.
Dernière nationalité connue : Espagnole.
Dernier port d'attache connu : Ibiza .
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade, voilier école

Signification du nom : Cala Millor  est une importante station balnéaire de la côte est de l'île de Majorque
Outlaw, le nom porté par le bateau pendant longtemps, signifie hors-la loi.

Longueur hors-tout : 42 m
Longueur de la coque : 33 m
Longueur à la flottaison : 29,5 m
Largeur maximale : 8 m
Tirant d'eau maximal : 3,25 m
Tirant d'air :  32 m
Déplacement : 170 t .
Surface maxi de voilure : 500  m² 

État : goélette plusieurs fois restaurée, gréement modifié ; régulièrement entretenue depusi sa dernière restauration.

Avant : Étrave à guibre ; Beaupré en 2 parties ; petite figure de proue ressemblant à une tête de chien.

Arrière : à voûte  ; tableau sur lequel est écrit le nom du bateau.
Coque : Blanche ; lisse de pavois et liston marron, comme les espars. Lorsqu'il s'appelait Outlaw, le navire était noir avec un pavois bleu , la lisse de pavois et le liston étaient blancs.

Superstructures : rouf servant de timonerie et de chambre des cartes en arrière du grand mât .
 

    Cala Millor est une ancienne goélette majorquine, type de bateau encore appelé Pailebot. C'est le dernier voilier de ce type construit, et  un des seuls en  état de naviguer.  Des naufrages récents ont été la cause de la perte de 2 d'entre eux : Maria-Asumpta (en 1995) et Tho Pa Ga (en 2008, en se rendant aux fêtes de Brest, où elle aurait dû retrouver Cala Millor). Tho Pa ga avait gardé son gréement de goélette franche, alors que Maria-Asumpta avait été transformée en brick. Santa Eulalia navigue au départ de Barcelone. En France, Miguel Caldentey est resté pourrir de longues année avant qu'une restauration soit entreprise : celle-ci est en cours près de Narbonne et les responsables espèrent le faire naviguer à partir de 2016 ou 2017. Isla Ebusitana, construite en 1857, est au dernières nouvelles, à Cadiz et en vente..Orionia, converti en yacht de luxe après une histoire mouvementée, navige en Mer Rouge, au départ d'Eilat (Israël) ; c'est l'ancien Juven Tersa, lancé à Ibiza en 1928.
    La construction de Cala Millor a été commencée en 1946, mais il a fallu 6 ans pour le terminer : la mode n'était plus aux voiliers en bois, surtout pour transporter des marchandises. Après son lancement, la goélette, gréée avec des voiles à corne (goélette franche), a fait du cabotage jusqu'en 1974, changeant de propriétaire et de nom (Antonio Matutes) en 1965. Elle transportait surtout du vin, de l'huile, des fruits (agrumes)  et des légumes.
     Reconvertie en goélette à voiles d'étai en 1974,  Antonio Matutes était rebaptisée Outlaw et utilisée en charter jusqu'à son rachat par une association allemande de réinsertion de jeunes délinquants (Jugendschiff Corsar). Pendant de nombreuses années, la goélette a réalisé des croisières, de la Baltique à la mer Rouge, en passant par la mer du Nord, l'Atlantique et la Méditerranée, en fonction des saisons ; elle a participé à plusieurs courses de grands voiliers.
       Le gréement a été transformé en 1982, en rajoutant des vergues et des voiles carrées sur le mât de misaine.
       Cette activité s'est arrêtée en 1987 et le navire est resté à quai à Brême. Utilisé pour héberger et soigner des drogués par l'association Drogenhilfe, il a été rebaptisé Jola.
        Racheté en 1996 par l'armement espagnol, Circum Navegaciones, d'ibiza, le navire a été complètement restauré, a retrouvé (à une lettre près) son nom d'origine, et a repris une activité de charter. Il a participé aux fêtes de Brest et de Douarnenez en 2008.
 
  

2 commentaires:

  1. J’ai traversé l’Atlantique sur l’OUTLAW, EN 1985, de Keflavik (Islande) à Québec (Canada). Où se trouve le CALA MILLOR maintenant? J’aimerais bien revoir cette formidablement belle goélette.

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