Fleur de Lampaul en juillet 2023 à Douarnenez |
Gréement : Les 2 mâts en 1 seule partie (à pible) ; voile à corne chacun des 2 mâts ; flèche sur le grand mât seulement ; un foc, une trinquette. Vergue portant une fortune carrée sur le grand mât au portant.
Date et lieu de lancement : 1948 au chantier Keraudren à Camaret (Finistère)
Autres noms : aucun
Utilisation initiale : bateau de transport (borneur), sablier : gabare.
Dernière nationalité connue : française.
Dernier port d'attache connu : Saint-Vaast -La Hougue.
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade .
Signification du nom : Fleur de Lampaul : plusieurs villages, en Bretagne, s'appellent Lampaul ; ce nom désigne un ermitage consacré à Pol-Aurélien, le premier évêque du Léon (Saint-Pol de Léon a la même origine). Celui qui nous concerne ici est Lampaul-Plouarzel, situé sur l'Aber Ildut, en face de Lanildut. Son port de Porspaul, ou Porscave, y a abrité de nombreuses gabares. La dernière a avoir trouvé refuge dans l'Aber-Ildut, Mad Atao, était encore, au début de ce siècle, une carcasse posée sur un terre plein, au bout de la route qui mène à Porscave. Elle avait été classée bateau historique, et certains rêvaient de restaurer un un jour cette épave encore plus délabrée que ne l'était le thonier Biche. Hélas, les fonds n'arrivaient pas, et la municipalité de Lampaul, encouragée par de nombreux habitants, a trouvé la "chose" très encombrante, et dangereuse si quelqu'un s'amusait à y pénétrer. Un jour de 2008, une pelleteuse a donc transformé la vieille coque en un tas de bois encore plus informe. Mad Atao, pourtant, veut dire " bon toujours ". Heureusement, Fleur de Lampaul, elle, est toujours là, plus belle qu'elle ne l'avait jamais été...
Longueur hors-tout : 29 mLongueur de la coque : 20,5 m
Longueur à la flottaison : m
Largeur maximale : 6,5 m
Tirant d'eau maximal : 2,5 m
Tirant d'air : 20 m
Déplacement : 120 t.
Surface maxi de voilure : 250 m² sans la fortune carrée
État : plusieurs fois restauré.
Avant : étrave faiblement inclinée ; bout dehors.
Arrière : tableau incliné.
Coque : blanche ; naguère noire, à pavois bleu et liston rouge.
Superstructures : importante timonerie blanche autour du mât de tapecul
Fleur de Lampaul est une ancienne gabare qui transportait des matériaux de construction, du sel, des légumes et toutes sortes d'autres marchandises vers les îles finistériennes et jusqu'en Angleterre ou l'île d'Yeu ; son port d'attache était Lampaul-Plouarzel. Il exploitait également le sable. A partir de 1975, la Fleur, comme on l'appelle couramment, était devenue un simple sablier à moteur : C'était le sort des dernières gabares qui n'avaient pas été mises au rebut ; on les voyait naviguer en rade de Brest, jusque dans les estuaires de l'Aulne et de l'Élorn tellement chargées de sable qu'on ne voyait plus que le pavois...Ce qui, de nos jours, serait sans doute puni par la loi pour surcharge.
Les gabares de ce type étaient des navires capables d'affronter la haute mer : on peut les comparer aux barges anglaises de la Tamise ou aux barges néerlandaises. Il ne faut pas les confondre avec les gabares de fleuves, chalands à fond plat incapables d'affronter une mer formée.
Les gabares de ce type étaient des navires capables d'affronter la haute mer : on peut les comparer aux barges anglaises de la Tamise ou aux barges néerlandaises. Il ne faut pas les confondre avec les gabares de fleuves, chalands à fond plat incapables d'affronter une mer formée.
Racheté en 1985 par Charles-Henri Gruyer, le solide bateau a été restauré, regréé en dundée et son intérieur a été aménagé. Il devient alors le voilier océanographique des enfants, accomplissant de superbes croisières avec des groupes de 10 adolescents (12 à 16 ans) accompagnés de 7 adultes. Il est ainsi allé à la rencontre des peuples de l'eau de 1992 à 1994, et a réalisé un tour du Monde entre 1998 et 2001 ("les enfant de l'an 2000") ; sans oublier de nombreuses traversés de l'Atlantique. Il en est résulté de beaux films pédagogiques, récompensés par l'UNESCO, et des expériences extraordinaires pour les participants.Le port d'attache de Fleur de Lampaul était alors l'île d'Yeu.
Le bateau a changé de propriétaire et va moins loin ; mais c'est resté un outil pédagogique pour l'apprentissage de la Nature, puisqu'il a appartenu à la fondation Nicolas Hulot (SOS Planète eau) entre 2001 et 2010. Il a navigué en Atlantique et en Méditerranée, pour des recherches et des actions de sensibilisation du public sur la préservation de la mer et du littoral. Le port d'attache est devenu Bordeaux, puis Lorient. Une grande restauration a eu lieu en 2004-2005 ; la gabare a été repeinte en blanc, ce qui permet de la distinguer facilement des autres gabares semblables comme Notre-Dame de Rumengol.
En 2010, la gabare a été achetée par le chantier naval Bernard, de Saint-Vaast la Hougue, dans la Manche ; Le patron de cette entreprise, Gilles Auger proposait des promenades de la journée et de la demi-journée, des croisières en Manche (Cotentin, îles Anglo-Normandes, Angleterre). le voilier participe aux rassemblements nautiques.
Depuis février 2013, le voilier a fait des croisières en Norvège et l'équipage y propose des croisières, en mars et en avril, associant le ski et la voile (convoyage aller prévu en février).
Depuis février 2013, le voilier a fait des croisières en Norvège et l'équipage y propose des croisières, en mars et en avril, associant le ski et la voile (convoyage aller prévu en février).
Fleur de Lampaul est homologuée pour 20 personnes en navigation de la journée et 27 personnes pour les réceptions à quai. En croisière, il peut embarquer 12 à 14 personnes.
En 2016, elle embarque des enfants malades de l'association "Les matelots de la Vie".
En 2016, elle embarque des enfants malades de l'association "Les matelots de la Vie".
En juin mai 2023, elle revient de son habituelle croisière en Norvège et en Arctique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire