mercredi 16 mars 2011

MARI - LIZIG


Type : Chaloupe non pontée
Gréement : les 2 mâts en 1 seule  partie (à pible) ; voiles au tiers sur les 2 mâts : la voile d'avant est la misaine, celle du grand mât, le taillevent ; cette dernière a parfois été portée par un gui, comme sur les chaloupes de la Manche.


Matériaux : Coque et pont en bois ; mâts en bois.
Date et lieu de lancement :  1988 au Relecq-Kerhuon,près de Brest.
Autres noms  : aucun
Utilisation initiale : voilier de plaisance ; l'original était un bateau de pêche
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Le Relecq-Kerhuon (rade de Brest).
Dernière utilisation connue : voilier de promenade.

Signification du nom : Mari-Lizig : le prénom d'une femme kerhorre, qui était très connue de son vivant; Elle avait pêché avec son mari (ce qui était courant chez cette population de nomades de la mer). Elle est décédée en 1963 à l'âge de 104 ans, ce qui montre que cette vie rude n'empêchait pas toujours de vivre vieux...

Longueur hors-tout :   m
Longueur de la coque : 6,2 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale :  2,2 m
Tirant d'eau maximal :  0,6 m
Tirant d'air :  m
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure : 20 m² 

État : régulièrement entretenu.

Avant : peu incliné ; pas de bout-dehors.
 

Arrière : pointu.
Coque : noire, liston blanc.

Superstructures : bateau non ponté.
 
      Mari-Lizig a été construit en 1988 par une association, l'ABK (association pour un bateau Kerhor). Les Kerhorres sont les habitants du Relecq-Kerhuon, une des principales villes de la banlieue est de Brest, sur la rive droite de l'Elorn, près du pont de l'Iroise. Au dix-neuvième siècle, ce n'était pas encore une ville ; et une population particulière de pêcheurs fréquentait les grèves de la commune. Ils dormaient à bord, avec femme et enfants, et avaient une réputation de chapardeurs, notamment auprès des paysans du coin ; cela fait penser aux sinagos, de Séné (golfe du Morbihan) et aux forbans de la rivière d'Auray. Mais ces derniers habitaient souvent une maison, alors que les Kerhorres étaient carrément des nomades, qui ne possédaient que leur petit bateau. Pour dormir, ils installaient les voiles au-dessus d'une vergue ou d'un aviron, pour faire un toit : ils appelaient cela "koubaner" (ailleurs, les pêcheurs disent cabaner, mais ils le faisaient plus occasionnellement). Les kerhorres étaient de bons marins, qui allaient pêcher jusqu'en mer d'Iroise (parfois jusqu'à Molène). Au vingtième siècle ils se sont intégrés aux habitants sédentaires de la région et leur mode de vie a disparu. leurs bateaux aussi : le dernier  a été détruit en 1955, à l'époque où les vieux bateaux et le patrimoine maritime ne suscitaient plus, et pas encore, d'intérêt : il a fallu plus 30 ans pour que cet intérêt renaisse. Dans la plupart des cas, c'était trop tard pour des remises en état, il fallait reconstruire.
         Ce bateau peut être manœuvré à l'aviron,  lors de la pêche ou par calme plat. Il participe aux rassemblements de voiliers traditionnels , notamment de Brest et de Douarnenez.

1 commentaire:

  1. Merci pour les renseignements, le dessin à la cale m'a interpellé et j'en suis heureux.

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