dimanche 20 mars 2011

VIERGE DE LOURDES (F 1089)

Type : lougre à 2 mâts (caïque)


Gréement : les 2 mâts en 1 seule  partie ; voiles au tiers sur les 2 mâts : la voile d'avant est la grand-voile, celle du mât arrière, le tapecul ; un foc sur bout-dehors ; le grand mât est rabattable. La grand-voile porte le numéro F 1089.


Matériaux : Coque et pont en bois (quille en chêne, le reste en orme) ; mâts en bois.
Date et lieu de lancement :  1949 aux chantiers Jouan-Fiquet, à Fécamp. 
Autres noms  : aucun
Utilisation initiale :  bateau de pêche.
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Fécamp.
Dernière utilisation connue : voilier de croisière et de promenade.

Signification du nom : Vierge de Lourdes : La vierge est la sainte patronne des marins et est souvent représentée sur les ex-votos ; toutes les caïques lancées à la même période et qui appartenaient à la même famille (les Ebran), sans doute très pieuse, avaient reçu des noms religieux : Notre-Dame de Bonsecours, Vive Jésus et Dieu, protégez-nous.

Longueur hors-tout : 16,5  m
Longueur de la coque : 9,5 m
Longueur à la flottaison : 8,5 m 
Largeur maximale :  3,9 m
Tirant d'eau maximal :  0,9 m
Tirant d'air : 14 m
Déplacement : 10 t.
Surface maxi de voilure : 77 m² 

État : restauré, régulièrement entretenu.

Avant : étrave  inclinée ; bout-dehors. numéro F 1089. (F pour Fécamp)
Arrière : tableau ; queue de malet.
Coque : noire, pavois blanc.

Superstructures : très discrètes : capots ; remarquer les jumelles de mât de misaine, permettant de le faire pivoter pour le descendre , en action de pêche.
 
      Vierge de Lourdes est un bateau typique du pays de Caux, en Normandie, un caïque. Sa coque est construite à clins, et sa forme rappelle les bateaux norvégiens ; le gréement, comprenant 2 voiles au tiers, ressemble à celui des luggers du sud-ouest de l'Angleterre, ou à celui des flambarts de Bretagne nord. Autrefois, il y avait des caïques plus grandes qui ressemblaient aux bisquines ; on considère que c'est le mât de misaine qui a été supprimé et qu'il reste le grand mât et le tapecul.
    L'origine du mot caïque est inconnue. Il existe d'autres bateaux nommés caïques (au masculin), mais très loin de Fécamp : en mer Égée (Grèce et Turquie) et au Portugal. C'était aussi le nom donné aux plus grands canots qui servaient d'annexes aux galères.
       La Vierge de Lourdes était autrefois basé sur la plage d'Yport : on sortait les bateaux de l'eau après chaque marée ; les manœuvres de départ et d'arrivée, rendues souvent dangereuses dès qu'il y avait un peu de houle, se faisaient à l'aviron ; après la guerre,(c'était le cas pour la Vierge de Lourdes) le bateaux étaient motorisés, mais il faut une certaine profondeur d'eau pour utiliser l'hélice. Les femmes participaient très activement au halage, activité qu'on retrouvait sur les côtes de la Manche entre Le Havre et Calais. Des treuils ayant servi à ce travail fatiguant ont été conservés sur la plage d'Étretat, notamment. Actuellement, de nombreux pêcheurs travaillant sur cette côte, au départ de plages n'offrant pas d'abri, continuent à remonter leur bateau (à moteur) après chaque sortie ; maintenant, cela se fait sur une remorque attelée à un tracteur.
 Ce cabestan, à 'Étretat, a autrefois servi à haler les bateaux sur la plage de galets
                                    à Étretat,le club nautique est installé dans une ancienne caïque transformée en cabane.
autrefois, des pêcheurs logeaient dans des cabanes de ce genre.

       La Vierge de Lourdes faisait partie d'une série de six, qui avaient des caractéristiques quelque peu différentes. Ils pêchaient parfois aux palangres, jusqu'aux côtes anglaises, mais pêchaient aussi le maquereau à la ligne et le hareng au filet (de novembre à fin janvier).
        Après avoir pratiqué la pêche pendant une vingtaine d'années, Vierge de Lourdes est devenu un bateau de plaisance en 1971. Aujourd'hui, elle appartient à une association de Fécamp qui organise des sorties pour 6 personnes au large (en quatrième catégorie) et pour 1é personnes en promenades côtières. La caïque n'est pas habitable, à l'exception d'un minuscule poste d'équipage à l'avant : le reste de l'espace sous le pont est utilisé par la cale et le logement du moteur.
  

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