mercredi 17 mai 2017

LA RECOUVRANCE




Type : Goélette à huniers.

   

Gréement : Mâts en bois, très inclinés vers l'arrière,  en 2 parties ; 1 misaine à corne et 1 hunier carré sur le mât de misaine  ; 2 focs, une trinquette ;   grand-voile à corne et flèche sur le grand mât . Voile d'étai au-dessus de la misaine.

Matériaux : Coque et pont en bois (charpente et bordés en chêne) .
Date et lieu de lancement : 1992  au chantier du Guip à Brest.  
Autres noms : Aucun, pour la réplique. Mais le modèle s'appelait Iris.
Utilisation initiale : Voilier de croisière et voilier emblématique de la ville de Brest (réplique) ; Le modèle était un aviso (goélette militaire) du début du dix-neuvième siècle.
Dernière nationalité connue : Française.
Dernier port d'attache connu : Brest.
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade.
Signification du nom : La Recouvrance : Recouvrance est un quartier de Brest, sur la rive droite de la Penfeld. Nommé d'après la chapelle, aujourd'hui détruite, de Notre-Dame de Recouvrance, il domine le port militaire et c'était autrefois un quartier populaire,  le plus maritime de la ville, habité par des marins et des ouvriers de l'Arsenal. Le quartier, autrefois isolé de "Brest-même" , est  aujourd'hui relié au centre-ville par le grand pont levant de Recouvrance (le premier pont datait de 1856 et a été détruit pendant la guerre 1939-1945, comme presque toute la ville) Il a été rendu célèbre par des chansons : la complainte de Jean Quéméneur (A Recouvran-ance !), et également  Fanny de Laninon (Laninon est une partie de Recouvrance, face à la rade). Une chanson des Goristes (excellent groupe de chansonniers brestois) a été consacrée à la goélette elle-même
     Iris, dans la mythologie grecque, était la déesse, messagère des dieux, notamment d'Héra ; elle est associée à l'arc-en-ciel, qu'on appelle l'écharpe d'Iris (ce qui a donné l'adjectif irisé). Mais l'iris est également une fleur, et d'autres navires militaires (des dragueurs de mines et des patrouilleurs, notamment ) ont porté des noms de fleurs. Actuellement, un patrouilleur porte le nom d'Iris.

Longueur hors-tout : 41,2 m
Longueur de la coque : 25 m
Longueur à la flottaison : 23,5 m
Largeur maximale : 6,4 m
Tirant d'eau maximal : 3,2 m
Tirant d'air : 27 m
Déplacement : 150 t .
Surface maxi de voilure : 430 m²
État : récent, régulièrement entretenu.
Avant : Étrave à guibre ; beaupré en 2 parties , figure de proue représentant une femme à chevelure blonde


Arrière : à voûte et tableau très incliné.Le tableau est décoré ; le nom du navire  et celui du port d'attache y sont inscrits. barre à roue.

Coque :  noire, pavois blancs à sabords noirs .

Superstructures :  très discrètes (roufs bas, claire-voies, capots, descentes) .

     La Recouvrance est la réplique d'un aviso, c'est-à -dire un courrier militaire et garde-côtes, servant en particulier à la recherche et à l'intervention des navires trafiquants d'esclaves, lors de la traite des noirs). Son modèle, l'Iris, naviguait au début du dix-huitième siècle et était affecté à la surveillance des côtes de l'Afrique occidentale. 5 autres bateaux ont été construit sur le modèle de l'Iris, mis en service en 1818. Ces goélettes étaient considérées comme très rapides à l'époque. La réplique est plus petite que le modèle (4 mètres de moins), pour des raisons administratives et financières.Elle a aussi des lignes plus fines  ; le pavois, notamment, est beaucoup moins haut à l'avant que sur l'original. Ses lignes ressemblent à celles des goélettes américaines de la même époque comme le premier Pride of Baltimore ou le Lynx. Mais Pride of Baltimore II est nettement plus grand.

     Le bateau actuel a été construit au chantier du Guip, au port de commerce de Brest, près du quai Malbert , juste en face de son poste habituel d'amarrage. Le chantier du Guip est originaire de l'île aux Moines, dans le Golfe du Morbihan ; il s'est installé à Brest pour construire La Recouvrance et y a conservé depuis un important chantier de restauration et de construction de bateaux en bois. La goélette a été mise à l'eau lors des fêtes de Brest 1992, le 14  juillet (cet évènement était un des points forts de Brest 92) et participe à chaque édition des fêtes de Brest et de Douarnenez, où elle est remarquée pour son élégance sous voiles.
     L'équipage est de 5 marins professionnels. la participation des passagers aux manœuvres est possible, mais pas obligatoire. Les croisières, en  Atlantique, jusqu'en Espagne, en Irlande et en Grande-Bretagne, et en Manche) sont prévues pour 12 passagers ; 25 personnes peuvent embarquer pour des sorties de la journée. Certaines sorties sont prévues avec inscriptions individuelles, d'autres pour des groupes ("charter"). des  soirées à quai sont également possibles. 


      Images de La Recouvrance lors de sa remise à l'eau après carénage, à Douarnenez, en mars 2011.
     La Recouvrance représente la ville de Brest et participe à la plupart des rassemblements de voiliers traditionnels, notamment en Bretagne et aux armadas de Rouen ; en 1996, elle a participé à Sail Amsterdam.  Elle va aussi en Méditerranée (par exemple à Toulon, pour la tallships 2013). Elle a participé à toutes les  Semaines du Golfe du Morbihan.

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